Programme 2020

Fin novembre 2018, des usagers de l’école publique indignés du manque de considération de la Ville pour ses écoles se réunissaient pour créer le Collectif des écoles de Marseille.

Le site du Collectif des Écoles de Marseille : https://ecoles-marseille.fr.

Le CeM (Collectif des écoles de Marseille) se prononce comme l’expression « avoir le seum » (du mot arabe sèmm qui signifie venin), utilisée à tout va dans les années 90’, dès que nous étions énervés, en colère ou dégoûtés. Ce clin d’œil, qui peut faire sourire, révèle cependant l’état d’esprit dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui. La colère de voir les établissements scolaires publiques dans un réel état de délabrement. Et de se confronter à une municipalité, qui, bien que consciente de la situation, ne bouge pas, ne fait rien. Rappelons-nous bien que la mairie de Marseille est la seule responsable, pour les écoles primaires : de l’état des bâtiments scolaires et de l’encadrement des élèves (hors temps de classe).

Impact sur budget Fonctionnement10 762 567 €(+6% du budget de fonctionnement pour l’enseignement, moins de 1% du budget total de fonctionnement de la ville)
Reste à chiffrer :
– remunicipaliser la restauration collective (difficulté car impact socio-économique à l’échelle métropolitaine, du département voir de la région)
– Périscolaire & Extrascolaire
– Nettoyage (ATE)
Impact sur budget Investissement26 530 301,90 € (sur 15 ans)

1. ÉCOLE POUR TOUS !

1.1 Scolarisation de TOUS les enfants présents sur le territoire

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

La Commission Transparence sera en relation permanente avec Maison Départementale de la Solidarité (PMI) et collectifs citoyens. L’objectif n°4 de développement durable de l’ONU sera utilisé pour mettre en place les indicateurs de suivi (https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/education/).

1.2 Égalité de traitement de toutes les écoles publiques sur l’ensemble du territoire en terme de moyens humains et matériels.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

Des critères d’évaluation sur les moyens humains (personnel municipal, turnover, …), sur les moyens financiers (budget de fonctionnement par école, Réalisation du Plan Pluriannuel d’Investissement PPI), sur l’environnement (distance école bibliothèque, …).

Une cartographie de la population sera réalisée et mise à disposition en open data afin qu’elle puisse opposable et transparente.

La DGFIP met à disposition des statistiques par quartier sur le taux de pauvreté, la constitution des ménages, l’état du logement, et autres indicateurs.

Le dernier recensement de population sera également utilisé.

1.3 Accès à la santé pour tous : restauration d’un réseau de professionnels orthophonistes, psy, médecins scolaires etc.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

La ville doit insister auprès de l’éducation nationale pour recrutement de psychologues sur chacun des 12 postes vacants avec embauche prioritaire des CDI.

1.4 Une campagne d’appel à candidatures pour le recrutement des DDEN (Délégués Départementaux de l’Éducation Nationale) dont la mission est de veiller aux bonnes conditions de vie de tous les enfants à l’école et autour de l’école, doit être lancée.

Impact sur budget fonctionnement34 567,12
NécessiteVolonté de faire

Les Délégués Départementaux de l’Éducation Nationale sont des bénévoles partenaires
de l’école publique. Nommés officiellement par le DASEN, les DDEN veillent aux
bonnes conditions de vie de l’enfant, à l’école et autour de l’école, les DDEN
sont membre de droit du conseil d’école et membre du CDEN.

Être DDEN est aussi un acte citoyen : c’est s’engager en investissant une
partie de son temps au service de la promotion de l’école publique, de
l’intérêt des enfants et  de la défense
des principes républicains d’émancipation que sont la citoyenneté, la laïcité
et la liberté de conscience.

Les DDEN exercent une fonction de contrôle, de vigilance, de proposition :

  • Inspection des locaux, du mobilier et de l’équipement
  • Sécurité dans et autour de l’école
  • Surveillance des effectifs
  • Participation au projet de travaux et aménagement
  • Restauration scolaire
  • Transports scolaires
  • Activités périscolaires
  • Caisse des écoles

Le Délégué Départemental de l’Éducation Nationale est une personne ressource de l’école, il est garant des valeurs républicaines, son action ne prend tout son sens qu’en référence aux principes qui ont fondé l’école publique : l’égalité, la gratuité, la laïcité.

Nous estimons au doigt mouillé le coût d’une campagne d’affichage sur les 470 écoles, métros et Réseaux sociaux à 34 567,12 € (facilité de paiement en 1 fois)

2. BUDGET

2.1 Une Commission Écoles & Transparence doit être mise en place. Elle sera représentative des différents acteurs de l’école, indépendante, et aura pour mission de veiller à la transparence de la gestion du budget consultable par tous les habitants.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

Cette commission Transparence sera constituée de membres permanents de conseils d’écoles de chaque circonscription ainsi que de collectifs / associations traitant du sujet des écoles.

2.2 La subvention accordée à l’école privée ne doit pas dépasser le minimum légal, ce à quoi veillera la commission Écoles & Transparence.

Impact sur budget fonctionnement-5 000 000 €
NécessiteVolonté de faire

La dotation attribuée au privé sera recalculée avec l’aide de la
comptabilité analytique, le seul « permettant de calculer et de justifier les
dépenses scolaires, notamment celles dont la ville de Marseille sont
obligatoirement redevables au titre du fonctionnement de l’école», comme le
recommande la Cour des comptes dans son rapport public thématique intitulé «
Les communes et l’école de la République» en date du 16 décembre 2008.

Elle sera au minimum imposée par la loi, un meilleur contrôle de son usage sera établi, les dotations pour les élèves en élémentaire et en maternelle seront distinctes (ébauche du recalcul de ce que nous aurions dû payer cette année : https://citoyen-ne-s-de-marseille.fr/dotations-aux-ecoles-privees/) 9,2M€ comparer aux 12M€ que nous leur donnons actuellement voir 15M€ d’ici 3 ans suite à l’augmentation qui a été décidée au CM de novembre 2019 … 

Impact sur le budget : Recettes de 3 à 5 M€ sur les dotations
annuelles.

2.3 La gratuité de l’école publique doit être une réalité (pas de coopérative scolaire, pas de fourniture du matériel par les parents, sorties gratuites, etc.)

Impact sur budget fonctionnement+ 3 200 000 €
NécessiteVolonté de faire

Si nous partons sur une dépenses de 40€ pour 80 000 élèves : 3,2 M€ (1,7% du budget de fonctionnement « Enseignement et Formation » de la ville). Le montant 40 € est volontairement élevé, bien en-deçà de la réalité de ce qui est demandé aux parents dans les écoles actuellement.

2.4 Le budget de la Caisse des écoles doit être augmenté afin de se  mettre au niveau des  autres grandes villes de France, de rattraper le retard accumulé et de subvenir aux besoins des écoles publiques. La composition et les missions de la Caisse des écoles devront être revues en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’école.

Impact sur budget fonctionnement+ 1 325 000 €
NécessiteVolonté de faire

Il est nécessaire d’avoir plus de transparence sur la gestion de la caisse des écoles, suivi par la commission de transparence. Nous proposons de doubler la caisse des écoles.

Impact
sur le budget : Dépenses supplémentaires de 1,325 M€ (0,72% du budget de fonctionnement
« Enseignement et Formation » de la ville)

2.5 Le budget alloué à l’entretien du bâti des écoles doit être augmenté afin de se mettre au niveau des autres grandes villes de France et de rattraper le retard accumulé.

Impact sur budget fonctionnement+ 2 900 000 €
NécessiteVolonté de faire

Impact sur le budget : Dépenses supplémentaires de 2,9 M€ (1,6% du budget de fonctionnement « Enseignement et Formation » de la ville), Nota Bene : ce budget de fonctionnement lié à l’entretien des bâtiments n’a pas évolué depuis 1999.

2.6 Le budget des fournitures scolaires doit être augmenté afin de garantir la gratuité réelle de l’école publique.

Impact sur budget fonctionnement+ 2 900 000 €
NécessiteVolonté de faire

Impact sur le budget : Dépenses supplémentaires de 2,9 M€ (1,6% du budget de fonctionnement « Enseignement et Formation » de la ville), Ci-dessous la situation des dépenses pour les 480 écoles sur le Compte Administratif 2018.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-5.png.
http://citoyen-ne-s-de-marseille.fr/wp-files/eg-transparency/VILLE/COMPTES%20ET%20BUDGETS/2018%20CA2018.pdf, p.63

3. ÉCOLE DANS LE TERRITOIRE

3.1 URGENCE : Un Plan Pluriannuel d’investissement (PPI) de constructions et rénovations des écoles accompagné d’un Plan Stratégique de Patrimoine doit être établi (prospection / préemption de sites pouvant accueillir de nouvelles écoles dans les secteurs déficitaires).

Impact sur budget investissement+ 26 530 301,90 € (sur 15 ans)
NécessiteVolonté de faire

Impact sur le budget : aucun impact, pour la rédaction du PPI, fait en interne avec la participation des services techniques (voir les Agents Techniques), direction du patrimoine, et direction de l’éducation, ainsi que commission Transparence.

Les objectifs du PPI :

  • Disposer de bâtiments modernes et modulables, adaptés aux
    nouveaux usages pédagogiques, et notamment dotés d’équipements numériques
    tirant parti du digital.
  • Accompagner la transition énergétique, avec la rénovation
    thermique des bâtiments et l’allongement du cycle de vie des bâtiments.
  • S’adapter à l’évolution des bassins de population avec
    des bâtiments multi-usages, neufs ou réorganisés, assurant toute la sécurité
    nécessaire.
  • Offrir le meilleur confort aux élèves et personnels
    enseignants notamment en matière thermique et pour s’adapter au réchauffement
    climatique, tout en optimisant les coûts énergétiques.
  • Permettre l’accessibilité aux personnes à mobilités
    réduites.
  • Faciliter la mise en œuvre des politiques publiques (plan
    internat, réduction des effectifs en classes de CP et en CE1, école
    inclusive…).

Solliciter les aides financières :

La ville avait prévu d’aller emprunter 354 Millions d’euros pour les PPP, elle était donc en capacité de le faire, avec 354 millions d’euros, nous pouvons faire plus de 40 écoles de 10 classes ou un nombre exceptionnel de rénovations d’écoles… : https://marseille-contre-les-ppp.fr/wp-files/ContreProjet/Annexe%201%20-%20Etude%20de%20soutenabilite%20bugetaire.pdf, page 25.

Nous « prenons » ces 354 M€ empruntés classiquement par amortissement avec un taux à 1,5% sur 15 ans = 26 530 301,90 €/an

Nous reprenons ce montant à dessein, mais ce sera la réalité de l’audit et du PPI qui établira le besoin en investissement. Nous rappelons que 600 M€ sont proposés par la métropole pour le rattrapage sur le logement au travers du SPL-IN mis en œuvre avec l’état.

3.2 Une compétence municipale de gestion du territoire doit être développée pour élaborer le PPI et le Plan Stratégique de Patrimoine.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

Impact Budget : Aucun impact, ce programme type sera fait en interne avec la Commission Transparence et des architectes locaux (Syndicat des architectes, ou Maison de l’architecture). Il est même déconseillé de faire appel à un AMO (Assistance à Maitrise d’Ouvrage) pour faire ce travail.

3.3 La construction d’écoles doit être planifiée en fonction de la prospective démographique.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire, les citoyens peuvent même contribuer, co-décider.

3.4 L’autorisation des nouveaux projets immobiliers doit être conditionnée à la construction d’écoles pour accueillir les nouveaux habitants.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

3.5 La sécurité routière doit être assurée aux abords des écoles : en partenariat avec les services de l’urbanisme/aménagement et personnel municipal (médiateur) – consultation des comités d’hygiène et sécurité

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire, les DDEN seront en appui

3.6 Les secteurs d’affectation des écoles doivent être réorganisés avec les acteurs de l’école publique. L’équilibre socio-géographique sera assuré entre les écoles et la sectorisation réactualisée tous les ans.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

3.7 Les critères d’affectation des élèves et les octrois doivent être définis en toute transparence, établis par la commission Écoles & Transparence.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

ÉQUIPEMENTS CULTURELS ET SPORTIFS

3.8 L’égalité en matière d’accès aux équipements sportifs et culturels doit être assurée sur l’ensemble du territoire

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

3.9 Tous les équipements municipaux culturels et sportifs doivent être mis à disposition des écoles gratuitement.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

Une cartographie des équipements privés sportifs sera réalisée pour pallier da s un premier temps au manque d’équipements publics. Des modèles de conventions et les services de la villes faciliteront les procédures administratives.

3.10 Tous les enfants de CE1 doivent apprendre à nager

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

TRANSPORTS SCOLAIRES

3.11 La gratuité des transports en commun doit être garantie pour les sorties scolaires (sur la commune)

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

3.12 La mise à disposition de cars pour les sorties scolaires (service spécialisé RTM) doit être assurée pour toutes les écoles du territoire.

Impact sur budget1 380 000 €
NécessiteVolonté de faire

Nous considérons 3 450 classes, et nous estimons à 400 € le transport par an et par classe.

4. BÂTI – PLUS D’ÉCOLES MIEUX PENSÉES

4.1 URGENCE : Réparations, rénovation et construction des écoles publiques sur la base d’un diagnostic exhaustif, fiable et transparent (existant ou à faire / compléter) réalisé par des professionnels du bâtiment soumis aux conseils d’école et à compléter par un diagnostic d’usage.

Impact sur budgetcf le point 3.1
NécessiteVolonté de faire

cf le point 3.1

4.2 Un programme-type de l’école idéale marseillaise en partenariat avec l’ensemble des acteurs de l’école publique doit être élaboré .

Impact sur budgetRecette 1 000 000 €
NécessiteVolonté de faire

Quelques pistes :

  • Diminuer la taille des écoles surdimensionnées pour des écoles à taille humaine d’un maximum de 200-250 élèves.
  • Garantir des espaces suffisants et adaptés aux effectifs (sieste, réfectoire, salle d’activités etc.)
  • Dimensionner les écoles pour n’avoir jamais plus de 24 enfants par classe (12 pour les CP/CE1 à 12)
  • Isoler des bâtiments et installer des systèmes de ventilation (avec filtration de l’air insufflé), revoir les contrats d’entretien et d’exploitation, avec des garanties de résultat sur l’exploitation. Mettre en place la régulation et le contrôle des consommations.

Impact Budget : Aucun impact, ce programme type sera fait en interne avec la Commission Transparence et des architectes locaux (Syndicat des architectes, ou Maison de l’architecture). Il est même déconseillé de faire appel à un AMO (Assistance à Maitrise d’Ouvrage) pour faire ce travail.

Une recette est à prévoir sur le budget de fonctionnement : 800k€ à 1M€ d’économie d’énergie ainsi que sur la perception d’aides type CEE.

Des professionnels du bâtiment se sont penchés sur la question de la rénovation performante des écoles en climat méditerranéen : http://www.zemeds.eu/fr/manuel-pratique

La démarche ZEMedS, développée dans le cadre d’un programme européen porté en France par l’Agence Locale de l’Energie Montpellier et l’association GEFOSAT, vise à améliorer la performance énergétique et le confort d’usage des écoles, en cohérence avec d’autres démarches déjà existantes comme le label BBC-Rénovation ou la démarche Bâtiments Durables Méditerranéens.

Les sources financement possibles :

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-6.png.

5. ENTRETIEN / MAINTENANCE

5.1 URGENCE : Les services municipaux pour l’entretien, la maintenance de toutes les écoles doivent être (ré)organisés en partenariat avec tous les acteurs de l’école publique.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

5.2 Une plate-forme pour la gestion des demandes de travaux et le suivi des opérations réalisées (~fix my school) doit être créée, avec workflow (notification, suivi, transparences, remarques, …)

Impact sur budget Fonctionnement200 000 € / 20 000 €/an
NécessiteVolonté de faire

Impact sur le budget : Dépenses en investissement (installation et licences : 200k€), Dépenses en fonctionnement (maintenance et support : 20k€/an)

5.3 Une planification des commissions de sécurité doit être établie avec la possibilité pour les parents d’élèves d’y participer. Cette planification et les rapports de la commission seront consultables par tous les habitants.

Impact sur budget0
NécessiteVolonté de faire

L’organisation d’une pré-visite de commission de sécurité incendie sera obligatoire à 6 mois précédent le passage de la commission de sécurité permettant d’alerter sur les problèmes, les représentants des parents seront conviés à cette pré-visite ainsi que le DDEN.

5.4 Des postes d’Agent de Maintenance Mutualisé pour 6 écoles (à adapter en fonction des secteurs) doivent être créés pour une prise en charge optimisée des travaux d’entretien  dans les écoles.

Impact sur budget fonctionnement4 000 000 €
NécessiteVolonté de faire

Principe : 1/2 jour de présence 
par semaine sur l’école + mercredi et 2 demi-journées pour les travaux
volants parmi les 6 écoles : entretien courant, nettoyage vitre accessible,
espaces extérieurs, peinture, inspection visuelle, accompagnement entreprise,
suivi des équipements tels que le chauffage, SSI, et alarmes, suivi des
demandes de travaux provenant des usagers : 80 factotum  + 15% pour les maladies et congés = 92
factotum provenant à 50% en interne, 50% en recrutement.

Impact sur le budget de fonctionnement : <4 M€ (2,1% du budget de
fonctionnement de la ville)

6. QUALITÉ DE VIE À L’ÉCOLE

6.1 URGENCE : Établir un cahier des charges garantissant la qualité de vie des élèves et des personnels (qualité de l’air, sonore, matériaux sains, produits d’entretien et d’hygiène non toxiques) sera rédigé en partenariat avec tous les acteurs de l’école publique.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

6.2 Des outils de mesures et de contrôle de cette qualité doivent être mis en place. Une commission Hygiène et Qualité de vie, doit être créée. Elle sera composée de représentants enseignants, Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM), parents, responsable municipal et se réunira 1 fois par an pour traiter de ces questions en particulier.

Impact sur budget576 000 €
NécessiteVolonté de faire

Nous estimons à 1 200 € la maintenance du point de relève pour chacune des 480 écoles. (Technique du doigt mouillé)

6.3 Un service en charge du contrôle de la qualité de vie dans les écoles doit être créé pour garantir le respect des règles et normes en vigueur.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

LUTTE
CONTRE LES POLLUTIONS

6.4 La pollution extérieure aux abords des écoles doit être contrôlée. Des solutions pour diminuer cette pollution seront proposées (restriction de la circulation routière, piétonisation etc.) en partenariat avec les habitants des quartiers concernés.

Impact sur budget Investissementvoir le point 6.2
NécessiteVolonté de faire

voir le point 6.2

6.5 Une système de filtration de l’air intérieur doit être installé dans chaque école et des détecteurs de CO2 dans toutes les classes.

Impact sur budget fonctionnement250 000 €
NécessiteVolonté de faire

Le coût d’investissement est intégré dans le PPI du 3.1. Le coût de fonctionnement est celui des filtres, intervention gérée par l’agent de maintenance.

6.6 Des systèmes de régulation de chauffage efficaces et adaptés aux bâtiments doivent être installés.

Impact sur budget Investissementvoir le point 3.1
NécessiteVolonté de faire

6.7 Les produits d’entretien et d’hygiène ainsi que les matériaux et le mobilier dans les classes doivent être à faible émissivité ou naturels, afin de préserver la santé des enfants et des personnels. Ex : le savon fourni dans les écoles sera du savon de Marseille fabriqué dans les savonneries implantée localement.

Impact sur budget Investissement0 €
NécessiteVolonté de faire

6.8 Un contrôle de la pollution de l’air intérieur sera mis en place.

Impact sur budget Investissementvoir le point 6.2
NécessiteVolonté de faire

CANTINE/RESTAURATION

6.9 Une transition doit être opérée pour passer du modèle de restauration scolaire en partenariat avec la Sodexo (sur la durée du contrat de la Délégation de Service Public en cours) à la re-municipalisation de la cantine. Cette transition sera pilotée intelligemment sans rompre les liens en circuit-courts qui ont pu être mis en place avec la Sodexo. Les cuisines seront re-sectorisées pour être au plus proche du tissu local et adapter la production aux élèves des écoles maternelles, ou élémentaires. Un maximum de produits locaux et bio seront proposés, en envisageant l’installation d’agriculteurs municipaux.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-7.png.
Impact sur budget InvestissementA chiffrer
NécessiteVolonté de faire

Principe : Refaire la filière d’approvisionnement de bout en bout avec
la participation de la métropole/département : usage de terres agricoles sur le
territoire, Maraichage départementaux/métropolitains, Conserveries et
Coopératives (avec inclusion des agriculteurs locaux sous condition de respecte
d’un cahier des charges bio ou raisonné), reprise en main du centre de
production (qui appartient à la ville, il faut le rappeler), et constructions
de centres de production de repas dans la ville, mise à disposition des autres
directions de la ville et collectivités. Nous avons 5 ans pour le faire, c’est
le délai suffisant pour refaire une filière agricole.

Impact Fonctionnement : quasi nul

Impact Investissement : à chiffrer avec métropole/département (Coût achat
foncier, construction bâtiment, fermes) + service de restauration pour d’autres
secteurs (autres collectivités, Ehpad, …).

Impact socio-économique : meilleure maitrise de la chaine, emplois, formations, développement durable.

Des documents de travail sont disponibles ici : https://citoyen-ne-s-de-marseille.fr/wp-files/eg-transparency/?FONCTION/ECOLES/RESTAURATION

Nous y retrouvons des aides pour les surfaces agricoles, les rendements, les coûts de production, …

6.10 URGENCE : Dès la première année du mandat une Commission de travail doit être mise en place pour préparer la transition vers la re-municipalisation.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-9.png.

6.11 Une Commission des Cantines doit se réunir tous les mois pour faire le bilan du mois écoulé et co-élaborer les menus en partenariat avec les cuisiniers, agents municipaux, parents, diététicien indépendant et responsables municipaux de la restauration scolaire.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

6.12 La vérification du respect du contrat et des engagements pris doit être réalisée en toute transparence par la Commission Écoles & Transparence.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

6.13 Stop barquettes plastiques ! La préparation des repas et le service doivent être réalisés à l’aide d’ustensile et contenants en matériaux inertes tels que l’inox. Ces changements se feront en concertation avec les cuisiniers et agents municipaux.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

6.14 La tarification doit être modifiée pour être progressive et s’adapter au revenu de chaque foyer (10-15 paliers).

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

6.15 Stop gaspi ! Le bilan établi chaque mois par la Commission des Cantines doit permettre d’adapter les quantités et les modes de préparation pour réduire au maximum le gaspillage.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

6.16 Des relevés de décibels doivent être effectués dans chaque réfectoire et des travaux d’insonorisation nécessaires doivent être réalisés.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

6.17 La taille des réfectoires sera adaptée au nombre de rationnaires dans chaque école.

Impact sur budget0 €
NécessiteVolonté de faire

6.18 Le taux d’encadrement  de la pause méridienne doit être amélioré pour répondre à la norme AFNOR NFX50-220 : 1 pour 10 en maternelle et 1 pour 20 en élémentaire (cf. § 7. Personnel).

Impact sur budgetvoir point 7
NécessiteVolonté de faire

ESPACES
– TEMPS

6.19 Donner de l’espace aux usagers de l’école : des normes d’accueil (nombre de m2 et m3 par individu), doivent être redéfinies, l’existence et le bon dimensionnement d’espaces dédiés doit être garantie : bibliothèque, salle d’activités, dortoirs, toilettes, lavabos, réfectoires, salle informatique, salle de repos pour les agents, bureau des maîtres etc.

Impact sur budgetvoir le point 3.1
NécessiteVolonté de faire

6.20 Aménager les cours de récréation pour garantir des zones d’ombre (arbres) et des abris contre la pluie.

Impact sur budgetvoir le point 3.1
NécessiteVolonté de faire

6.21 Un espace sieste adapté doit être installé dans chaque école maternelle afin de respecter le rythme biologique des enfants. La sécurité et le confort de cet espace seront définis (pas de lits superposés, confort des lits, rideaux occultants, insonorisation) et contrôlés régulièrement.

Impact sur budgetvoir le point 3.1
NécessiteVolonté de faire

7. PERSONNEL

7.1 Un règlement doit être rédigé entre personnel de l’éducation nationale, la mairie, les syndicats de personnels et les associations de parents d’élèves, il fixera les règles de fonctionnement de l’école :

Impact sur budgetAucun à ce jour, seulement il faut déterminer où sont passées les ATSEM …
NécessiteVolonté de faire
  • 1 ATSEM par classe de maternelle sur l’intégralité du temps scolaire (8h-17h), + un contingent de 300 agents volants
    • Taux d’encadrement du temps de cantine à 1/10 en maternelle et 1/20 en élémentaire (et 1/8 pour les enfants de moins de 3ans)
    • Réorganisation du temps de travail des différents agents intervenant dans les écoles afin de redonner à chacun les missions correspondant à leur fiche de poste (cadre d’emploi) :
    • ATSEM : cœur de métier = s’occuper des enfants (exemple: brigades matin/après-midi avec chevauchement sur le temps de cantine pour doubler le personnel présent sans avoir recours à des contractuels)

Impact sur le budget de fonctionnement : 1 ATSEM par classe de maternelle
(1220 classes estimées) + contingent de 
300 ATSEM = approximativement 1 520 ATSEM or nous sommes à  1 684 agents. Ce n’est pas très clair,
d’autant que la disparité 1ere classe / 2eme classe est assez importante (1ere
classe a forcément le CAP petite enfance). Il doit y a avoir un nombre
conséquent d’agents spécialisés maternelle qui ont dû être déplacés dans
d’autres directions, ce volume correspond pas à la masse salariale indiquée
pour les maternelles. Il faut arquer que l’opacité est telle qu’il nous est
impossible de connaitre le nombre exactes d’ATSEM opérationnelles dans les
écoles. Manque de transparence. La masse salariale indiquée par la ville du
personnel pour les écoles maternelles est de 41 M€, ce qui si nous prenons un
salaire brut chargé des charges patronales de 40 k€, équivaut à un millier
approximativement d’agents… y’a un problème.

Si nous retenons qu’actuellement à peu près 1 000 ATSEM sont en fonction
dans leurs « corps », l’impact de 520 recrues est le suivant

Impact sur le budget des 520 ATSEM : Budget (520*1800*12)/0.53= + 21
M€ (+11% du budget de fonctionnement de l’enseignement)

Impact sur le budget des ATE : sur la base du ratio d’un agent par 770m² (rapport audit ville de Paris p.38), nous avons réutilisé la classification de taille de la ville de Marseille : Catégorie A = 2 agents, Catégorie B = 3 agents, Catégorie C = 4 agents. Nous arrivons à un total de 1 183 ATE. Actuellement le nombre d’Agents est estimé à 1 225 agents dédiés au nettoyage. Il convient de faire un véritable audit des écoles pour établir un nombre plus en rapport avec les caractéristiques de l’école (cour, nature du sol, circulations, escaliers, …).

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-10.png.

7.2 AT : assurent l’entretien quotidien des locaux (pas de sous-traitance au privé) et la surveillance sur le temps de cantine.

Impact sur budgetvoir 7.1
NécessiteVolonté de faire

7.3 Recrutement massif (retour de la brigade de volantes) et formation des personnels municipaux pour assurer le bien-être et la sécurité des enfants.

Impact sur budgetvoir 7.1
NécessiteVolonté de faire

7.4 Fin du travail sur contrat précaire ou à temps partiel (imposé) – titularisation des agents contractuels

Impact sur budgetvoir 7.1
NécessiteVolonté de faire

Des agent·e·s non titulaires peuvent être recruté·e·s dans un nombre de cas
très limité exceptionellement. Le principe propre à la fonction publique est le
recrutement de fonctionnaires sur des emplois permanents par voie de concours
ou de recrutement sans concours.

Des agent·e·s non titulaires (contractuel·le·s, vacataires) peuvent être
recruté·es dans un nombre de cas très limité:

  • Pour les emplois occasionnels (trois mois, renouvelable
    une fois).
  • Lorsqu’il n’existe pas de corps de fonctionnaires
    susceptibles d’assurer les fonctions correspondantes, pour une durée maximum de
    trois ans, lorsque la nature des fonctions ou les besoins des services le
    justifient (ex. : secteur informatique ou technique).
  • De manière très exceptionnelle pour assurer des emplois
    ne pouvant être immédiatement pourvus par un titulaire (un an maximum).

Selon le compte administratif de 2018, 64 agents sont non titulaire, sur le Budget Primitif 2019, nous les retrouvons.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-11.png.

7.5 Formation des agents pour la prise en charge de TOUS les enfants  (PAI,  handicaps, troubles du comportement, DYS, etc.) sur le temps scolaire, temps de cantine et temps périscolaire en soutien (et surtout pas en remplacement!) aux Assistants de Vie Scolaire.

Impact sur budgetvoir 7.1
NécessiteVolonté de faire

8. MATÉRIELS

8.1 Les produits de première nécessité (savon, papier toilette, mouchoirs en papiers, dévidoirs papier, etc.) doivent être fournis en quantité suffisante par la Mairie.

Impact sur budgetvoir le point 2
NécessiteVolonté de faire

8.2 Le matériel scolaire (papier, feutres, crayons etc.) doit être fourni intégralement par la Mairie : une hausse du budget par élève, avec un réévaluation du « bonus » aux zones prioritaires (actuellement, le bonus est de 3€ par élève) sera décidée en concertation avec les équipes pédagogiques.

Impact sur budgetvoir le point 2
NécessiteVolonté de faire

8.3 Les délais d’approvisionnement des fournitures scolaires doivent être gérés pour garantir le bon fonctionnement de toutes les écoles.

Impact sur budgetvoir le point 2
NécessiteVolonté de faire

8.4 Les marchés pour l’approvisionnement des matériels pédagogiques et autres doivent être revus en concertation avec ceux qui les utilisent et doivent être choisis en toute transparence par la Commission Écoles et Transparence. Des critères d’éco-responsabilité  et d’innocuité seront pris en compte.

Impact sur budgetvoir le point 2
NécessiteVolonté de faire

La liste des critères sera revue avec la commission Transparence avec tout particulièrement l’implication des équipes pédagogiques.

8.5 Une gestion efficace du parc informatique par du personnel municipal formé doit être mise en place pour subvenir aux besoins de chaque école définis en concertation avec les équipes pédagogiques (matériel standard en nombre suffisant + logiciels libres + connexion fibre) .

Impact sur budgetvoir le point 2
NécessiteVolonté de faire

9. PÉRISCOLAIRE

9.1 Le projet Éducation de Territoire (PEDT) doit être élaboré en concertation entre l’Éducation Nationale, les parents et la Ville en s’appuyant sur les compétences des associations locales (qui seront subventionnées correctement pour assurer leurs activités). Des animateurs qualifiés seront recrutés par la Ville sur des emplois stables et correctement rémunérés. Fin des contrats précaires.

Impact sur budgetA chiffrer
NécessiteVolonté de faire
Les activités en élémentaire

Des activités culturelles, scientifiques ou sportives après l’école sont  mises en place dans les écoles élémentaires
publiques, ils sont une alternative aux études surveillées. L’objectif de ces
ateliers est de permettre aux enfants de découvrir des disciplines qu’ils n’ont
pas l’occasion de pratiquer régulièrement dans le cadre scolaire.

Les ateliers se déroulent sur 30 séances annuelles, le soir après la
classe, les lundis, mardis, jeudis et vendredis, hors vacances scolaires de
16h30 à 18h00.

Les activités sont organisées par groupes de 12 à 15 enfants pour les ateliers
culturels et de 10 à 15 enfants pour les ateliers sportifs. Les enfants
présentant un handicap peuvent y participer dès lors qu’ils sont en mesure de
pratiquer l’activité choisie.

Cinq thèmes majeurs sont retenus pour les ateliers culturels et scientifiques
proposés :

  • les arts du spectacle
  • la musique
  • langue étrangère
  • les arts plastiques et découverte du patrimoine culturel
  • la culture scientifique et le monde de l’image

Les ateliers sportifs se divisent en six groupes :

  • les sports collectifs : football, basket ball, flag
    football, volley ball, hand ball …
  • les sports de raquettes : tennis de table, tennis,
    badminton…
  • les sports de combat : judo, karaté, boxe française,
    lutte, taekwondo, escrime …
  • les sports individuels et divers : rollers , gymnastique,
    natation, tir à l’arc, escalade, athlétisme…
  • le cirque et les diverses danses : cirque, danse, danse
    africaine, danse hip-hop, capoeira …
  • les sports de l’esprit : échecs, jeu de dames

Ces animations sont assurées, pour le compte de la Ville de marseille, par
des associations loi 1901.

Les inscriptions aux Ateliers s’effectuent en début d’année scolaire auprès du directeur ou de la directrice d’école où l’enfant est scolarisé, avec l’engagement de participer aux 30 séances dans l’année.

Exemples de tarifs parisiens :

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-14.png.
Les études surveillées

Les études surveillées sont proposées de 16h30 à 18h dans les écoles élémentaires. Après une récréation, consacrée à la détente et au goûter, ils sont rassemblés dans les classes, par groupes de 25 au maximum. L’inscription s’effectue auprès de la direction de l’école. Les tarifs sont calculés en fonction des revenus familiaux.

Le choix du nombre de séances hebdomadaires se fait à la rentrée scolaire
de septembre et est effectuée tous les deux mois avec tacite reconduction.

L’inscription se fait :

  • soit auprès de la directrice ou du directeur d’école qui
    est l’interlocuteur privilégié des parents d’élèves
  • soit via votre compte Superminot selon des périodes
    prédéfinies

Exemple de tarifs parisiens

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-13.png.
Les ateliers du Samedi matin

Ateliers éducatifs

Des ateliers éducatifs gratuits situés dans les écoles sont organisés les
samedis matins pour les enfants de 6 à 13 ans révolus. Les enfants sont
accueillis par petits groupes de 8h45 à 11h45 et encadrés par des animateurs
spécialisés. Des activités artistiques, scientifiques et sportives sont proposées
un samedi sur deux (hors vacances scolaires ou veille des vacances et hors
jours fériés ou veille de jours fériés).

Activités sportives

Des animateurs sportifs diplômés d’Etat proposent une vaste gamme
d’activités : jeux de ballons, de raquette, sports collectifs ou individuels. Ces
animations sont pratiquées dans les écoles ou sur des équipements sportifs de
proximité.
Basées sur l’initiation et la découverte, elles offrent à chaque enfant la
possibilité de développer ses capacités

Les mercredis sportifs

Le mercredi après-midi, les enfants âgés de 6 à 12 ans peuvent pratiquer une vingtaine de disciplines et participer à des rencontres interscolaires, en partenariat avec l’Union sportive de l’enseignement primaire (USEP).

9.2 Les mêmes conditions d’accueil périscolaire doivent être garanties pour les enfants sur l’ensemble du territoire (horaires 7h30 – 8h30 et de 16h30 – 18h30, tarifs, qualité)

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NécessiteVolonté de faire

9.3 Des activités sur le temps méridien doivent être organisées, dans toutes les écoles, avec  des personnels qualifiés et correctement rémunérés.

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NécessiteVolonté de faire

Pour donner aux enfants l’envie et le plaisir de lire, la Ville de Paris a
mis en place, en partenariat avec l’Académie, un « Plan Lecture ». Dans
ce cadre, l’atelier lecture peut être un moment privilégié où l’apprentissage
de la lecture se fait progressivement, par des moyens amusants. Tous les
enfants peuvent en bénéficier gratuitement. Ils y sont accueillis par un
animateur spécialisé le midi, mais également le soir, et dans le cadre du
centre de loisirs, le mercredi et pendant les vacances.

Ils profitent alors :

  • en maternelle, des espaces premiers livres (EPL). Ils
    fonctionnent gratuitement et disposent d’un fonds important complété chaque
    année. Des animateurs spécialement formés proposent aux enfants, à travers des
    activités ludiques, de découvrir les mots et les images.
  • en élémentaire, des bibliothèques-centres de
    documentation (BCD) disposent d’un fonds d’environ 1060 ouvrages, également
    complété chaque année. Ils y apprennent à construire des histoires et à devenir
    des lecteurs actifs et créatifs. La BCD est également accessible aux
    enseignants et à leurs élèves pendant le temps scolaire.

L’équipe d’animation est organisée dans chaque école autour de deux
animateurs référents qui travaillent avec les directrices et directeurs
d’écoles, lesquels sont les interlocuteurs privilégiés des parents pour toute
question ou observation sur cette pause du midi.

9.4 L’inscription des enfants à la journée doit être possible. Des conditions d’annulation des inscriptions doivent être redéfinies.

Impact sur budgetA chiffrer
NécessiteVolonté de faire

9.5 Une tarification progressive doit être mise en place en fonction du revenu des parents.

Impact sur budgetA chiffrer
NécessiteVolonté de faire

L’objectif étend de parvenir à la gratuité du périscolaire pour tous
les enfants
.

9.6 Un goûter sain et équilibré (produits locaux et bio) doit refourni à tous les enfants de maternelle.

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NécessiteVolonté de faire

Après l’école, de 16h30 à 18h30, le goûter est spécialement conçu pour
répondre aux besoins des jeunes enfants. C’est un véritable moment de détente
autour d’activités ludiques et éducatives.

  • des goûters équilibrés : Les goûters en maternelle,
    composés par la caisse des écoles, sont équilibrés en fonction du repas du midi
    afin de répondre au mieux aux besoins nutritionnels des petits écoliers
  • un moment de détente : Des activités ludiques et
    éducatives sont organisées par les animateurs (contes, chant, expression
    corporelle et artistique…). De courte durée, elles répondent aux besoins de
    détente des enfants en fin de journée

Le choix du nombre de séances hebdomadaires est effectué tous les deux mois
avec tacite reconduction.

Les inscriptions aux études et goûters sont valables en ligne et auprès du
directeur d’école.

L’inscription se fait :

  • soit auprès de la directrice ou du directeur d’école qui
    est l’interlocuteur privilégié des parents d’élèves,
  • soit via votre compte Superminot selon des périodes
    prédéfinies
  • Une séance unique exceptionnelle est possible
    (tarification spéciale)

10 tranches, 4 forfaits, exemple parisien :

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-12.png.

9.7 Un programme de financement de classes de découverte doit être lancé : chaque enfant aura l’occasion de participer à une classe de découverte au moins une fois au cours de sa scolarité.

Impact sur budgetA chiffrer
NécessiteVolonté de faire

9.8 Des activités périscolaires doivent être organisées autour de la découverte de la ville et de son environnement (ile du Frioul, musées, port, plage, calanques)

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NécessiteVolonté de faire

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Accord-Cadre de Partenariat entre la Ville de Marseille et la SPEM : une privatisation déguisée de la gestion des écoles publiques marseillaises

Marseille, le 05 décembre 2024

Nous, citoyens de Marseille, engagés pour nos services publics et pour les enfants de la ville, avons déposé un recours devant la justice visant à contester la légalité et la pertinence économique du partenariat public-privé déguisé qui concerne la réhabilitation et la construction des écoles de la Ville. Il soulève de nombreuses questions quant à la gestion des fonds publics, la compétence de la Société Publique des Écoles Marseillaises (SPEM), et la préservation du service public, en particulier l’entretien-maintenance des écoles.

Comme nous l’avions fait contre le PPP des écoles voulu par Jean-Claude Gaudin, notre recours vise à protéger l’intérêt général des habitant.es de Marseille et à garantir une gestion efficace et responsable du patrimoine scolaire. Nous demandons au tribunal de reconnaître les vices de procédure et d’annuler la délibération autorisant cet Accord-Cadre, et les marchés subséquents associés.

Nous tenons à préciser que l’annulation de l’accord-cadre et des marchés subséquents n’entraînera pas l’annulation des marchés d’études ou de travaux déjà établis par la SPEM. Une régularisation administrative sera effectuée, et les marchés pourront être transférés à la Ville dès la livraison des écoles, afin d’assurer un suivi approprié de la phase d’exploitation et de maintenance.

Nous dénonçons le modèle de gestion choisi par la ville afin de préserver les finances de celle-ci et donc l’argent des Marseillais.es. L’augmentation de la taxe foncière votée par la majorité municipale ne doit pas servir à alimenter les caisses des majors du BTP !

Nous souhaitons également réhabiliter le service public et en finir avec l’habitude marseillaise qui consiste à affaiblir le secteur public, en ne donnant pas les moyens aux agent.es publics de réaliser leurs missions ce qui justifie de donner toujours plus les coudées franches au secteur privé. Pour cela, il est nécessaire de ne pas participer au démembrement de notre force commune en transférant au privé les compétences qui sont celles des collectivités !

Nos principaux arguments

1. Une SPLA-IN n’a pas les compétences pour l’entretien et la maintenance

Le principal argument de notre recours réside dans le fait que la SPLA-IN n’a pas la compétence légale pour gérer l’entretien et la maintenance des bâtiments et équipements qu’elle met à disposition selon l’article L. 327-3 du Code de l’Urbanisme. L’accord-cadre qui précise l’entretien et la maintenance n’est donc pas légal.

Ces missions doivent revenir aux services techniques de la Ville, avec les moyens humains et financiers alloués. L’entretien et la maintenance de ces équipements sont des compétences qui appartiennent naturellement à la Ville, selon l’article L. 212-4 du Code de l’Éducation.

2. Coûts de gestion anormalement élevés :

Le premier marché subséquent (MS1) montre que les frais de gestion liés à la SPDEM atteignent plus de 10 % du coût total des travaux, alors que le plafond fixé était de 8 %. Il est également important de rappeler que lors de l’évaluation préalable au mode de réalisation, ces frais de gestion avaient été estimés à moins de 2 millions d’euros, une estimation bien en deçà de la réalité observée dans le MS1, où les frais dépassent 11,5 millions d’euros. Cet écart confirme la légèreté de l’évaluation faite au moment de la mise en place du contrat et révèle une sous-estimation flagrante des coûts réels de gestion.

Il démontre surtout des premiers dérapages financiers importants liés à l’organisation de la SPEM et au contrat qui la lie à la Ville de Marseille.

3. Aucun agent de la Ville intégré à la SPEM :

Dans la configuration actuelle, aucun agent de la Ville n’a été intégré au sein de la SPDEM. Cela signifie que la Ville ne bénéficiera d’aucun retour d’expérience direct de cette gestion. En externalisant ces missions à la SPDEM sans intégrer ses propres agents, la Ville prive ses services techniques d’un apprentissage précieux et d’un transfert de compétences, ce qui aurait pourtant pu être essentiel pour la gestion future de son patrimoine scolaire.

4. Conflit d’intérêts autour de FIN INFRA :

FIN INFRA, la Mission d’Appui au Financement des Infrastructures, est un service de la Direction Générale du Trésor chargé de conseiller les collectivités publiques dans la structuration financière de leurs projets, et promouvoir les marchés de partenariat. FIN INFRA a joué un rôle clé dans ce projet à trois niveaux. D’abord, elle a conseillé la Ville sur la structuration juridique et financière du contrat. Ensuite, elle a donné son avis consultatif sur l’évaluation préalable au mode de réalisation, une évaluation qu’elle a elle-même contribué à rédiger avec la Ville. Enfin, FIN INFRA participe à la gouvernance de la SPEM en siégeant à son conseil d’administration. Ce cumul de rôles semble être un conflit d’intérêts, compromettant l’indépendance de l’évaluation et la transparence du projet, et soulève de sérieuses questions quant à l’objectivité des décisions prises.

5. Une évaluation préalable insuffisante :

L’évaluation préalable réalisée par la Ville de Marseille pour justifier ce partenariat est incomplète. Elle ne compare pas le modèle choisi à des alternatives essentielles, comme un Partenariat Public-Privé (PPP) classique, et sous-estime les risques financiers et organisationnels. Une comparaison biaisée des modes de réalisation fausse ainsi la pertinence du choix de la SPDEM et de l’Accord-Cadre de partenariat.

6. L’absence de contrôle analogue, élément clé de la quasi-régie :

La Ville prétend que la SPEM fonctionne sous le régime de la quasi-régie, mais ce régime n’est pas respecté (actionnariat et prises de décisions à 50/50). Le contrôle analogue exercé par la Ville sur la SPEM est insuffisant puisque celle-ci ne peut rien décider seule, comme l’illustre le désaccord prolongé entre la Ville et l’État sur la nomination du Directeur Général de la SPEM. De plus, l’État n’a pas la compétence sur les écoles (cf. L. 212-4 du Code de l’Éducation), ce qui prive la Ville d’une partie de ses prérogatives sur la gestion de son patrimoine scolaire.

7. Entretien et maintenance des écoles : des missions distinctes, non complémentaires

Contrairement à ce que soutient la Ville, les prestations d’entretien et de maintenance peuvent être gérées indépendamment des travaux de construction et de réhabilitation. Le marché subséquent n°1 démontre lui-même que ces prestations sont parfois dissociées. Elles ne sont donc pas complémentaires et nécessaires, comme la Ville le prétend.

8. Une perte de compétences publiques :

Le recours à la SPEM et à des partenaires privés pour des missions qui relèvent de la gestion publique conduit à une perte de savoir-faire au sein des services publics marseillais. Confier au privé des missions aussi stratégiques que l’entretien et la maintenance des écoles compromet la capacité de la Ville à gérer son propre patrimoine sur le long terme.

9. Une remise en question de la gestion publique :

Au-delà de la simple légalité de l’Accord-Cadre, ce recours pose des questions fondamentales sur le modèle de gestion publique que nous voulons pour nos écoles. Nous plaidons pour une réinternalisation des compétences stratégiques et une gestion transparente et responsable des fonds publics. À une époque où l’externalisation est de plus en plus questionnée, notamment à la lumière de récents scandales révélés par Cash Investigation, il est crucial de se demander si l’argent public est mieux dépensé en renforçant les services publics plutôt qu’en externalisant des missions au privé.

De plus, le dispositif mis en place avec la SPEM n’est qu’une première étape dans le cadre de Marseille en Grand. S’il venait à être autorisé, il pourrait être étendu à grande échelle pour pallier le manque d’entretien et répondre à la nécessité de rénovation thermique du parc des établissements scolaires en France, représentant 48 % de la surface des bâtiments publics de toutes les collectivités confondues. Ce serait alors un appel massif au secteur privé pour gérer une part majeure du patrimoine public, marquant ainsi la fin de la maîtrise d’ouvrage publique par les collectivités et compromettant leur capacité à gérer elles-mêmes ces infrastructures essentielles.


Contact presse :

Cécile Baron, Julien Houlès, Mairie Montaufier, 06 95 98 94 11, collectif@ecoles-marseille.fr

À propos de nous :

Nous sommes tous trois membres du Collectif des écoles de Marseille (CeM). Le CeM est un collectif de parents d’élèves engagé dans la défense de l’école publique, des services publics et la gestion transparente des ressources publiques. Nous agissons pour garantir que les intérêts des citoyens soient respectés et que les ressources publiques soient utilisées de manière efficiente et équitable.


LES QUESTIONS QUE VOUS POURRIEZ VOUS POSER ?

Qui sommes-nous ?

Nous sommes citoyens, habitants de Marseille, parents d’enfants scolarisés à l’école publique, défenseurs de l’école publique comme service public universel gratuit de qualité pour toutes et tous.

Nous sommes les mêmes citoyens qui avons déposé recours au TA en 2019 lorsque Jean-Claude Gaudin et sa majorité avaient décidé de ne mettre que des représentants des écoles privées au sein de la CCSPL, nous avions alors gagné : Jean-Claude Gaudin avait réintégré un représentant de l’école publique avant même la fin de l’instruction.

Nous sommes les mêmes citoyens qui avons déposé recours en 2020 au Tribunal Administratif en 2019 lorsque Jean-Claude Gaudin et sa majorité avaient décidé d’augmenter drastiquement les aides aux écoles privées pour les trois années à venir, nous avons alors gagné, annulant l’augmentation, et obligeant la majorité actuelle à revoir le calcul et baisser le forfait communal.

Nous sommes les mêmes citoyens qui avons déposé 5 recours au Tribunal Administratif en 2022 lorsque la majorité actuelle refusait de communiquer les documents qui nous lui demandions : la liste du patrimoine de la ville, les dossiers techniques amiante des écoles de la ville, la liste des travaux prévus dans les écoles, les effectifs des agents dans les écoles, et l’état des dérogations à la carte scolaire. Nous avons fait ces recours après avoir obtenu des avis positifs de la Commission Administrative des Documents Administratifs, pour chacune de nos demandes de documents. Nous avons été retoqués pour ces cinq recours, parce nous avions eu le malheur de nous présenter dans certains éléments du dossier comme étant membres du collectif des écoles de Marseille, collectif qui n’a aucune existence juridique.

Est-ce un recours contre la SPEM ?

Non. Notre recours est contre le marché de partenariat conclu entre la ville et la SPEM, et non contre la SPEM elle-même.

Lorsque la Ville a pris la décision avec l’Etat de créer une structure commune pour rénover et construire les écoles, nous étions satisfaits. La Ville et l’Etat ont alors décidé de créer une SPLA-IN  (Société Publique Locale d’Aménagement d’Intérêt National qu’ils nommeront Société Publique des Écoles Marseillaises (SPEM)). Nous avons eu une première interrogation lorsque nous nous sommes aperçus, en découvrant dans les statuts de cette société, qu’elle se destinait également à faire de l’entretien et de la maintenance. 

En quoi le fait que la SPEM fasse l’entretien et la maintenance des écoles est un problème pour vous ?

Avant de répondre, il faut préciser que les communes, depuis les lois de décentralisation de 1986, sont responsables du bâti scolaire des écoles maternelles et élémentaires. La situation d’urgence dans laquelle se trouve le bâti scolaire des écoles marseillaises vient du fait que la Ville a sous-investi et sous-entretenu ses écoles publiques pendant plus de 25 ans. Ce n’est pas nous qui le disons mais la Chambre Régionale des Comptes. C’est incontestable. Durant ces 25 années, la Ville a donc aussi vu sa capacité technique (à rénover, entretenir et construire des écoles) diminuer, voire disparaître, toute l’ingénierie municipale a quasi disparu de la Ville.

Mettre des milliards sur la table pour que les entreprises du bâtiments réparent les défaillances de la Ville est nécessaire mais n’est pas très compliqué. Ce qui est compliqué, c’est de reconstruire et redonner la capacité technique de la Ville pour assumer son bâti scolaire, ce qui signifie remobiliser le personnel, le former, recruter des ingénieurs dans les différentes spécialités, etc.

L’entretien des écoles et la maintenance des équipements sont du ressort de la Ville. C’est un travail quotidien fait par des agents municipaux et en lien avec les entreprises locales de maintenance.

Redonner la capacité aux services techniques de la Ville d’assumer cet entretien et cette maintenance est la première étape à franchir. 

Le fait que la SPEM fasse cet entretien et cette maintenance à la place des services techniques de la ville est un très mauvais signal, et ne garantit donc en rien cette volonté de la Ville à  redonner des moyens à ses services techniques, nous sommes plus dans une privatisation de ces services  techniques.

Pourtant la SPEM est un actionnariat 100% public, en quoi l’entretien et la maintenance faits par la SPEM représentent une privatisation des services publics ?

La SPEM est une structure juridique montée ad-hoc pour faciliter le financement par l’Etat, et accessoirement pour que l’État puisse en contrôler l’usage.

C’est également une structure opérationnelle, c’est cette société qui devra passer les marchés de travaux et les suivre. Dans le plan financier, il était prévu qu’une cinquantaine de personnes travaillerait pour la SPEM : des juristes, des communicants, des architectes et des chefs de projet.

A ce jour, la réalité est qu’aucun agent de la ville n’est détaché à la SPEM. C’est une grosse déconvenue, nous aurions espéré que des agents de la ville viennent travailler au sein de la SPEM pour s’imprégner et bénéficier du retour d’expérience. Ce n’est pas dans les objectifs de la direction actuelle de la SPEM. Dans son dernier rapport d’activité, le directeur de la SPEM indique bien avoir reçu des agents de la ville pour éventuellement les recruter, mais n’en a retenu aucun.

La SPEM n’a clairement pas le personnel pour entretenir et maintenir les écoles, et n’a absolument pas la volonté d’aller sur ce périmètre. La SPEM fera faire au privé cette partie entretien et maintenance, elle le fera faire avec les mêmes contrats qu’elle utilisera pour construire et rénover. C’est là que nous abordons le sujet des Marchés Globaux de Performance (MGP).

Les MGP sont cette forme de marché public qui permet pour les collectivités de faire un marché de travaux (construction ou rénovation d’une école par exemple) tout en y intégrant une partie entretien et maintenance une fois les travaux réalisés sur une période de plusieurs années.

Les entreprises qui répondent aux MGP sont souvent des entreprises générales qui ont la capacité organisationnelle de tout faire. 

Nous sommes alors clairement dans une privatisation du service public des services techniques du bâti scolaire.

Est-ce si mal que ça que de faire faire aux entreprises générales du bâtiment l’entretien et la maintenance du bâti scolaire ? L’urgence reste que les enfants soient dans des écoles entretenues correctement ?

Le secteur privé et le secteur public n’ont pas les mêmes vocations. Dans le privé la rentabilité est financière. Dans le public c’est l’intérêt général qui prévaut. Abandonner ses missions et ses compétences en les confiant au secteur privé, c’est entrer en servitude.

Est-ce que nous sommes contre la rénovation des écoles ?

Non. Nous sommes pour la rénovation du bâti scolaire et la construction d’écoles, en intégrant des besoins de structures publiques pour les usagers et habitants du quartier : centres de soins, équipements sportifs, bibliothèques, piscines, lieux communs pour les associations du quartier, centres de production de repas, …

La ville est surendettée, comment va-t-elle faire ?

Nous le martelons depuis de nombreuses années, la ville n’est pas surendettée, elle a une dette qui diminue considérablement du fait du budget d’austérité imposé aux services. Par ailleurs, nous rappelons que selon le plan financier de la SPEM et l’évaluation préalable de soutenabilité budgétaire, le loyer de la SPEM, inscrit au budget de fonctionnement, pourrait atteindre plus de 70 millions d’euros par an, sur une durée de 30 ans. Si la forme juridique actuelle est un marché de partenariat “Public Public” entre la Ville et une société publique, il n’en reste pas moins un marché de partenariat, avec ses surcoûts inhérents à l’entretien et à la maintenance. Nous proposons de déplacer une partie du loyer correspondant à l’entretien maintenance qui serait fait sous la SPEM vers les services techniques et opérationnels municipaux.

, (Source Dette de la Ville : Observatoire des Finances et de la Gestion publique Locales (OFGL))

Pour conclure : heureusement nous avons imaginé une porte de sortie …

Que la ville revienne à la raison, qu’elle annule ce marché de partenariat abscon entre elle et la SPEM, qu’elle fasse travailler la SPEM sur ce sur quoi elle doit être compétente comme la passation des marchés de maîtrise d’oeuvre et de travaux, la réception des écoles ainsi construites et rénovées et le transfert aux services de la ville. Que la ville dote ses services de tous les moyens dont ils ont manqué depuis plus de 20 ans, en matériel, en formation, en conditions dignes de la deuxième ville de France. Que la ville abandonne cette externalisation forcée de l’entretien et de la maintenance des 188 écoles concernées. Et que la ville prenne à bras le corps la gestion de son patrimoine scolaire dans son entièreté pour garantir des écoles dignes pour toutes et tous. 

Voilà ce que nous demandions et que nous demandons toujours.

Il est triste de constater que les mêmes qui ont combattu les PPP se sont fourvoyés dans un projet similaire dès leur arrivée au pouvoir, projet expérimental du Président voué à être reproduit auprès des autres collectivités.

Nous avons donc déposé un recours parce que nous ne pouvions pas laisser faire ça. Parce que nous défendons les services publics, les services de la ville. Parce que nous considérons que les agents de la ville sont les mieux placés pour gérer notre patrimoine scolaire quoi qu’en disent les élus. Il est nécessaire de renforcer ces services au lieu de les attaquer en droite ligne des dénigrements d’Emmanuel Macron dans son discours du Pharo.  

Nous soumettons également à la ville que rapidement elle puisse mettre en place un CoMU (Collège des maîtrises d’usage) des écoles publiques, et qu’elle fasse évoluer rapidement son plan écoles comme un plan cohésif intégrant le bâti, les AESH, les ATSEM, les surveillants, les agents d’entretien, les agents de maintenance,  les centres sociaux, le périscolaire, les abords des écoles, les constats des défaillances de l’Education nationale, le financement des projets d’actions éducatives, etc.

Et que Vive l’école publique gratuite de qualité pour toutes et tous !

Le Collectif des écoles de Marseille, 

Le CeM, prononcez le Seum

ORAL AUDIENCE

M.  le Président et Mesdames et Messieurs les Conseillers, M. le Rapporteur Public

Nous sommes ici pour défendre un enjeu majeur : garantir que les décisions concernant le patrimoine scolaire de Marseille respectent à la fois la légalité, l’intérêt général, et les principes fondamentaux de transparence et de bonne gestion publique.

Nous souhaitons réaffirmer des points de notre recours.

Nous faisons un bref rappel 

La ville et l’Etat ont décidé en commun de constituer une structure qui porterait une partie du Plan école, qui concerne 188 écoles (que nous ne connaissons toujours pas dans la totalité) à rénover ou à reconstruire.

Nous rappelons que la SPLA-IN, puisqu’il s’agit de l’objet juridique décidé par la Ville et l’Etat, pourrait très bien fonctionner avec les statuts et le pacte d’actionnariat constituant la société publique.

Dès la création de la société, dans son objet même, nous pouvions lire la possibilité de réaliser tous types d’opérations nécessaires à la durabilité et à la conservation des écoles qui lui seront confiées. Cela nous a interpellé et éveillé notre curiosité. d’abord sur la forme, pourquoi utiliser ces termes, alors que les plus usités sont entretien et maintenance, et sur le fond, en quoi la SPLA-IN pouvait faire de l’entretien et maintenance.

Nous allions alors bientôt le savoir.

Nous n’avions pas vu venir ce rapport présenté au conseil municipal du 10 février 2023, approuvant le principe du recours à un accord-cadre de marchés de partenariat entre la ville et la Société Publique des Écoles Marseillaises (SPEM).

Alors classiquement, comme pour les PPP sous Jean-Claude Gaudin, nous nous sommes retrouvés avec un premier rapport présentant les évaluations préalables au marché de partenariat : évaluation préalable au mode de réalisation, et l’évaluation de soutenabilité budgétaire. 

et un second rapport qui suivait le premier concernant l’accord cadre lui-même.

Nous nous sommes donc retrouvés d’une part face à une évaluation préalable au mode de réalisation quelques peu  fantasque :  dans ces évaluations appuyées par des statistiques sans sources, des expositions aux risques évaluées à la hache (avec le système bien connu des croix : 1 croix peu de risque, 2 croix risque moyen, 3 croix : beaucoup risque, et surtout une évaluation biaisée, puisque dans la comparaison, la solution des marchés allotis  a été abandonnée en cours de comparaison. Nous ne comprenons décidément pas comment nous pouvons accepter une telle comparaison partielle, d’autant que la solution des marchés allotis risque rapidement de revenir sur le devant de la scène selon le jugement que vous prononcerez.

Nous nous sommes retrouvés également   face à une évaluation de soutenabilité budgétaire des plus optimistes sur les moyens humains et financiers nécessaires au fonctionnement de la SPEM. On parle alors d’une trentaine de salariés, dont la moitié de salariés opérationnels pour gérer les marchés de travaux pour 188 écoles, ce qui d’emblée nous a semblé ridicule, désormais nous le savons le coût de cette première vague est de 11 557 442,38 €, comparés au 1,3 M€ estimés dans cette évaluation, il y a certainement de bonnes raisons à cette augmentation mais ça pose quand même question a posteriori sur la pertinence de cette évaluation.

Nous souhaitons dire notre positionnement et nos interrogations sur le rôle de fin infra.

Si nous revenons à l’évaluation préalable du mode de réalisation, nous constatons que celle-ci a été soumise à l’avis de FIN INFRA, FIN INFRA est un service à compétence nationale rattaché à la direction générale du Trésor, comme tout marché de partenariat a obligation d’avoir son évaluation, cette évaluation a l’obligation d’être visée par FIN INFRA. Ils sont tout au plus une dizaine de spécialistes qui donnent leurs avis et conseils sur toute forme de marché globaux ou de partenariat auprès des collectivités. 

Il y a une dizaine d’années, FIN INFRA s’appelait la MAPPP, mission d’appui aux partenariats publics privés. Ils ont décidés de changer de nom. Nous comprenons pourquoi. 

Nous n’avons pas été surpris de retrouver FIN INFRA, puisque nous les avions déjà croisés dans nos recherches sur le PPP du stade vélodrome et le PPP des écoles de la précédente mandature qui nous avait valu de déconstruire et de démontrer le caractère approximatif de leur simulateur Excel. 

Là, où nous sommes surpris, c’est que FIN INFRA en la personne de son directeur Jean Bensaïd, apparait à la fois comme conseiller de la ville voir un peu plus que conseiller : 

Nous citons son édito du rapport d’activité de 2022 (qui n’est plus téléchargeable sur le site mais vous le retrouverez dans nos annexes): 

“Fin Infra a conçu et mis en œuvre le montage contractuel et financier de la Société publique des écoles de Marseille, qui va conduire le programme de rénovation de 188 écoles, notamment sur le plan énergétique.”

FIN INFRA a donc validé avec enthousiasme l’évaluation du mode de réalisation en marché de partenariat : 

“La conclusion de marchés globaux de performance sur une durée longue (20 à 25 ans) n’est pas interdite par le Code de la commande publique et est couramment pratiquée par certains maîtres d’ouvrage publics. Un tel contrat permet ainsi de maintenir un niveau d’exigence sur la performance des locaux rénovés, y compris au niveau de la performance énergétique, qui est globalement équivalent au marché de partenariat.”

“De veiller à aligner autant que possible la répartition des risques prévue dans les marchés subséquents (Echelon n°1) et dans les contrats qui seront conclus par la Société pour les mettre en œuvre (Échelon n°2) ;”

FIN INFRA est l’un des 12 administrateurs de la SPLAIN, 6 de l’État et 6 de la ville.

Et puis nous sommes face a un marché de partenariat, qui englobe donc travaux (avec des objectifs maximum de coût de travaux) et de la maintenance sur des durées diverses (5, 6 voir 9 ans… pour l’instant, mais nous pourrions très bien imaginer de la maintenance sur 25 ans comme se plaît à dire FIN INFRA dans son avis).

Nous lisons ici et là, enfin surtout dans la presse locale du jour, que finalement nous parlerons de maintenance énergétique pour dire que cette maintenance adossée aux travaux ne concerneraient que les dépenses énergétiques et la décarbonation, et nous faire croire qu’il s’agit tout au plus de MGPe qui se contenterait d’être sur un périmètre de maintenance lié au chauffage et ventilation. Mais il n’en est rien ! 

L’annexe de l’accord cadre le dit …

Et nous lisons toujours dans la presse locale, que ces coût seraient mineurs de l’ordre de 2% pas de quoi changer la nature des choses. Mais c qu’ils n’ont pas dit au journaliste est que ce taux de 2%, c’est par an, et qu’a chaque année de gestion faite par la SPEM, il faut rajouter 8% de gestion (qui en fait est plus de l’ordre de 11% si nous regardons les premiers rapports d’activité du premier marché subséquent. Nous rappelons, que dans le prévisionnel de départ, nous étions à plus de 300M€ sur la totalité du plan. 

D’ailleurs l’Etat a été très clair, il aide effectivement au financement des travaux, a l’investissement, mais il ne mettra pas un seul copek sur la maintenance. 

Et puis un marché de partenariat avec une société porteuse telle que la SPEM a toujours ces petites subtilités. Prenons l’exemple de l’école Marceau, pardon Simone de Beauvoir, nous avons découvert que nous paierons à la SPEM 25 000 euros de frais de gestion par trimestre jusqu’en 2050…

Pour rien…

parce que l’école va désormais être gérée ou est déjà gérée en directe par la ville, mais c’est bien la SPEM qui supportera le financement, financement qui sera remboursé par la ville au travers des loyers. Nous sommes là typiquement dans le système de marché de partenariat que nous connaissons déjà avec le PPP du stade.

Et puis il y eu en juin 2024, ce rapport d’informations fait au nom de la commission des finances (1) sur le financement du volet « écoles » du plan Marseille en grand :

Par M. Stéphane SAUTAREL et Mme Isabelle BRIQUET,

Nous vous lisons l’extrait du rapport du Sénat qui fait un bilan trois ans après le début de la SPEM : 

Alors que le montant total des travaux est estimé à environ 850 millions d’euros, le coût de l’accord-cadre est fixé à 1,8 milliard d’euros. Ce montant inclus en sus des travaux et études, la rémunération de la SPEM, l’indexation, les frais financiers intercalaires, l’indemnisation des perdants, les taux d’intérêts dus et les dépenses de maintenance et gros entretien. 

À compter de la date effective de mise à disposition de chaque école la ville de Marseille devra verser à la SPEM une redevance étalée sur 25 ans. En moyenne, cette dernière serait de 50 millions d’euros par an pendant 25 ans. Cette estimation lissée doit cependant être affinée dans la mesure où le financement total des travaux, déduction faite des subventions de l’État, augmenté des intérêts d’emprunts s’établit à 1,52 milliard d’euros soit l’équivalent, sur 25 ans, d’une redevance annuelle de 60,7 millions d’euros. À ce montant de redevance annuelle, devront être ajoutées les dépenses de maintenance et gros entretien prévues dans l’accord cadre et estimées à 325,5 millions d’euros (soit 13 millions par an pendant 25 ans) et des dépenses de fonctionnement directement à la charge de la ville estimées à 523,3 millions d’euros (soit 21 millions d’euros par an pendant 25 ans). 

Et puis les rapporteurs font une série de recommandations qui sont principalement d’évaluer l’efficacité du modèle public-public utilisé et de consolider un plan financier global intégrant tous les coûts. Il préconise également de renforcer les recrutements au sein de la SPEM, et de sécuriser les flux financiers avec la Ville. 11 recommandations exactement, citons la recommandation n°11 : 

Recommandation n° 11 et dernière : élaborer un plan de reprise progressive de la maintenance des 188 écoles rénovées et construites par la SPEM, prévoyant les coûts y afférents et les moyens humains et techniques nécessaires (ville de Marseille). 

Et bien nous nous proposons à la ville de le faire maintenant.

Nous ne comprenons pas comment nous avons pu nous retrouver dans cette situation, nous, parents d’élèves, qui avons une vision à 360°, qui sommes confrontés au temps scolaire sans moyens avec des manques d’AESH, avec des AESH mal payées, des manques de médecine scolaire, au périscolaire en souffrance, à la pause méridienne qui demeure principalement un temps de surveillance avec taux d’encadrement d’enfants par adulte les plus catastrophique de france, a la restauration scolaire de la Sodexo, a la garderie du matin,  aux études surveillées du soir à 30 élèves, au soutien scolaire étatique, aux centres sociaux sans le sou, aux abords des écoles dangereux, a la qualité de l’air non surveillée, à l’amiante mal contrôlée, … nous en sommes là…

Nous reconnaissons le travail de la ville, de la reconnaissance de la pénibilité des agents des écoles, de la reconnaissance de la caisse des écoles… etc… nous pourrions citer de nombreuses améliorations de cette situation catastrophique fruit de 25 de manquement d’investissement et de fonctionnement.

Mais ce marché de partenariat, nous n’avons pas compris et nous ne comprenons toujours pas. 

Et puis il y a cette notion de contrôle analogue comme si nous étions dans un mode in-house dans la relation Ville / SPEM, comme si la SPEM était un prolongement des services de la ville. Franchement après tout ce que nous venons de décrire, et encore ce matin, dans La Marseillaise qui révèle que la TVA payée sur les loyers ne sera pas récupérable … 120M€ … et oui, comme tout PPP, il y a transfert de la maîtrise d’ouvrage au partenaire privé. L’opération est donc considérée comme une opération privée et de ce fait soumise à l’ensemble des taxes pesant sur la construction d’ouvrages privés et sur le versement des loyers liés à un contrat à exécution successive. Le plus inquiétant encore une fois, est que l’inverse est dit dans l’évaluation préalable au mode de réalisation, qui précisait la récupération de la TVA dans le cadre d’un marché de partenariat.

D’autant plus, et j’en finirai là, Que le principal argument de notre recours réside dans le fait que la SPLA-IN n’a pas la compétence légale pour gérer l’entretien et la maintenance des bâtiments et équipements qui lui sont transférées selon l’article L. 327-3 du Code de l’Urbanisme. L’accord-cadre qui précise l’entretien et la maintenance n’est donc pas légal en ce sens.

Et nous comprenons le caractère dangereux si cela s’avérait être le cas, dans ce cas-là, nous pourrions tout simplement avoir une SPLAIN qui aurait la charge de l’entretien et de la maintenance de tout le parc scolaire. dans toute l’opacité et le risque de surcoût. Et il faut avouer que des lobbies vont dans ce sens, comme FIN INFRA.

Ces missions doivent revenir aux services techniques de la Ville, avec les moyens humains et financiers alloués. L’entretien et la maintenance de ces équipements sont des compétences qui appartiennent naturellement à la Ville, selon l’article L. 212-4 du Code de l’Éducation.

Nous souhaitons également exprimer toute notre reconnaissance envers votre juridiction et le rôle fondamental qu’elle joue dans la défense des droits.

En tant que militants investis dans la défense de l’école publique et des services publics pour toutes et tous, nous mesurons l’importance d’un service public accessible, impartial et respectueux des droits de chacun. Le Tribunal Administratif est souvent, pour nous comme pour de nombreux citoyens militants ici présents , l’ultime recours pour faire entendre notre voix.

Avec toute notre gratitude et notre considération pour le Tribunal Administratif.

Mes 2 co-requérants sont en train de poursuivre la défense des services publics en manif et s’excusent de ne pouvoir être présents. 

Cécile Baron, Julien Houlès et Maurice Montaufier

Le directeur de FIN INFRA c’est lui

Une grille de lecture est fournie au chapitre 3.4.3.1 mais sans en préciser la source.

Budget des mairies de secteur à Marseille : une gestion à interroger.

Le point budget des mairies de secteur à Marseille : une gestion à interroger. Est-il normal que l’argent du contribuable ne soit pas dépensé ?

Voici un exemple avec la mairie des 4e et 5e arrondissements et son Budget annuel de fonctionnement : 1,8M€.
⚠️ À noter : les salaires des agents sont pris en charge par la mairie centrale.

Depuis plusieurs années, cette mairie n’a pas su dépenser l’intégralité de son budget alloué. Résultat : un reliquat annuel « cagnotté » dans ce qu’on appelle un report à nouveau.

Ce report à nouveau s’est cumulé au fil des années, atteignant près de 2,5M€ en 2022.
➡️ Soit plus d’une année de budget d’avance.


💡 De l’argent public des contribuables non dépensé…

À partir de 2023, la mairie a enfin compris qu’elle pouvait utiliser cette cagnotte. Résultat : un focus majeur sur la culture, avec 624 700 € prévus, soit un tiers du budget annuel. La cagnotte commence à baisser.

Mais nous nous interrogeons désormais sur l’usage de ces fonds.

Par exemple prenons un centre social comme celui de Tivoli, il propose 2 fois par semaine de l’aide aux devoirs pour moins d’une dizaine d’enfants avec… seulement 2 000 € d’aide annuelle, les obligeant à recourir au bénévolat.

Certes, les centres sociaux ne sont pas une compétence directe des mairies de secteur. Mais cet argent public non dépensé par la mairie de secteur n’aurait-il pas pu être mobilisé pour mieux soutenir les familles en difficulté ? 🤔

Voici les cagnottes fin 2023 (en plus des budgets annuels) des autres mairies de secteur :

Mairie 1/7 : 1,7M€

Mairie 2/3 : 0,5M€

Mairie 4/5 : 2M€

Mairie 6/8 : 0,4M€

Mairie 9/10 : 0,5M€

Mairie 11/12 : 0,1M€

Mairie 13/14 : 2,5M€

Mairie 15/16 : 1,5M€

Et maintenant ?

La question reste : comment optimiser ces ressources non utilisées ?


➡️ Des priorités comme l’éducation, la solidarité ou l’aide aux associations ne devraient-elles pas en bénéficier davantage ?

À suivre…

Podcast du CeM #003 : Transparence et accès aux documents administratifs

Bonjour et bienvenue dans ce nouveau podcast du collectif des écoles de Marseille, le C E M, prononcez le Seum. Aujourd’hui, nous abordons un sujet essentiel pour toute démocratie locale : l’accès aux documents administratifs et la transparence de l’action publique à Marseille.

Tout d’abord, rappelons que l’accès aux documents administratifs est un droit fondamental garanti par la loi. En France, chaque citoyen a le droit de demander des documents produits ou détenus par une administration, que ce soit des rapports, des délibérations ou des décisions. Ce principe est encadré par la Code des relations entre le public et l’administration.

Par ailleurs, selon l’article L.2131-1 du Code général des collectivités territoriales (CGCT), les délibérations des assemblées délibérantes des collectivités territoriales doivent être publiées ou affichées pour être exécutoires. Cette disposition garantit la transparence et l’accès du public aux décisions prises par ces assemblées.

Cette transparence est cruciale : elle permet à chaque habitant de comprendre et de suivre les décisions prises en leur nom.À Marseille, comme dans toutes les villes, les décisions importantes sont prises lors du Conseil municipal. Les délibérations, qui officialisent ces décisions, sont accompagnées d’annexes souvent très détaillés. Ces documents expliquent pourquoi et comment la décision a été prise : des données financières, des projets techniques, ou encore des impacts sociaux, des conventions, des études, etc ….

À Marseille, comme dans toutes les villes, les décisions importantes sont prises lors du Conseil municipal. Les délibérations, qui officialisent ces décisions, sont accompagnées d’annexes souvent très détaillés. Ces documents expliquent pourquoi et comment la décision a été prise : des données financières, des projets techniques, ou encore des impacts sociaux, des conventions, des études, etc ….Ces rapports ne sont pas de simples formalités. Ils sont indispensables pour comprendre les enjeux des décisions municipales. En clair : sans ces annexes, une délibération n’est qu’une coquille vide.

Ces rapports ne sont pas de simples formalités. Ils sont indispensables pour comprendre les enjeux des décisions municipales. En clair : sans ces annexes, une délibération n’est qu’une coquille vide.Et là, nous arrivons au problème. Certes, la ville de Marseille publie les délibérations sur son site internet. Mais sans leurs annexes. Autrement dit, sans les documents qui permettent de saisir toute la portée des décisions. C’est un peu comme donner le résumé d’un livre sans son contenu.

Et là, nous arrivons au problème. Certes, la ville de Marseille publie les délibérations sur son site internet. Mais sans leurs annexes. Autrement dit, sans les documents qui permettent de saisir toute la portée des décisions. C’est un peu comme donner le résumé d’un livre sans son contenu.La ville justifie cette absence par un complexité élevée liée à l’anonymisation des données dans ces annexes. Mais soyons sérieux : en 2024, avec les outils numériques existants, anonymiser des documents administratifs est une tâche parfaitement réalisable, sans coûts astronomiques.

La ville justifie cette absence par un complexité élevée liée à l’anonymisation des données dans ces annexes. Mais soyons sérieux : en 2024, avec les outils numériques existants, anonymiser des documents administratifs est une tâche parfaitement réalisable, sans coûts astronomiques.Ne pas publier ces annexes revient, dans les faits, à entraver l’accès à l’information. Une pratique qui n’est pas nouvelle à Marseille. Sous la mandature précédente, Jean-Claude Gaudin ne brillait pas non plus par sa transparence. On aurait pu espérer un progrès avec la nouvelle équipe municipale. Malheureusement, ce n’est pas le cas.

Ne pas publier ces annexes revient, dans les faits, à entraver l’accès à l’information. Une pratique qui n’est pas nouvelle à Marseille. Sous la mandature précédente, Jean-Claude Gaudin ne brillait pas non plus par sa transparence. On aurait pu espérer un progrès avec la nouvelle équipe municipale. Malheureusement, ce n’est pas le cas.

Transparence et démocratie ne devraient pas être des mots creux. notre collectif des écoles de Marseille appelle la municipalité à respecter ce droit fondamental des citoyens : publier l’intégralité des documents, annexes comprises, et cesser cette opacité. Parce qu’une action publique qui se cache n’est jamais une action publique au service de l’intérêt général.Voilà pour aujourd’hui. Merci de nous avoir écoutés. Vive la transparence, et à bientôt pour un prochain podcast du CeM !

Voilà pour aujourd’hui. Merci de nous avoir écoutés. Vive la transparence, et à bientôt pour un prochain podcast du CeM !

Financement des écoles privées, à la bien …

Musique : EELS / That look you give that guy

Le financement des écoles privées à Marseille et, plus spécifiquement, le fameux « forfait communal » versé par la ville aux écoles privées.

Introduction et cadre législatif

Pour bien comprendre le sujet, un petit rappel sur la réglementation s’impose. En décembre 1959, la loi « Debré » (du nom de Michel Debré, son initiateur) est adoptée. Cette loi a légitimé l’existence de l’enseignement privé à côté de l’enseignement public, invoquant la « liberté d’enseignement », vue comme une « liberté essentielle ». La loi établit que l’enseignement privé participe à la mission d’éducation nationale en contribuant au service public, bien que sous un statut privé.

Les écoles privées sous contrat sont donc cofinancées par trois sources :

1. L’État, qui prend en charge les salaires des enseignants,

2. Les communes, qui participent au fonctionnement matériel via le forfait communal,

3. Les familles, qui assument des frais de scolarité.

Selon le rapport 2023 de la Cour des comptes (un de nos « livres de chevet », il faut bien le dire !), le financement des écoles privées sous contrat est réparti de la façon suivante : 55 % par l’État, 22 % par les communes, et 23 % par les familles, d’après des données de 2020.

Le forfait communal : c’est quoi exactement ?

Le « forfait communal » est la contribution financière que la municipalité verse aux établissements privés de son territoire. Ce montant est calculé en fonction du coût moyen par élève dans les écoles publiques, puis multiplié par le nombre d’élèves inscrits dans le privé. Autrement dit, la collectivité doit dépenser autant par élève, qu’il soit dans le privé sous contrat ou dans le public. 

Vous avez bien entendu, nous répétons : la collectivité doit dépenser autant par élève, qu’il soit dans le privé sous contrat ou dans le public. 

Merci M. Debré.

C’est qu’on appelle le principe de « parité ».

Mais alors, comment sait-on ce que coûte réellement un élève scolarisé dans le public ? Eh bien, c’est là que les choses se compliquent un peu.

Calculer le coût d’un élève dans le public : ce qu’on inclut (ou non)

La circulaire de 2012 de l’Éducation nationale précise les éléments qui doivent être pris en compte dans le calcul du coût par élève dans le public. Cette liste inclut les dépenses liées :

à l’entretien des locaux (les salles de classe, les cours de récréation, les installations sportives, etc.),

aux fournitures et dépenses de fonctionnement (chauffage, électricité, nettoyage, maintenance, etc.),

au remplacement du mobilier scolaire et du matériel collectif d’enseignement,

aux équipements informatiques et frais de connexion,

aux fournitures scolaires et dépenses pédagogiques,

à la rémunération des intervenants extérieurs (ceux que la mairie peut recruter pour appuyer les enseignants),

aux coûts de transport pour les activités scolaires (comme la piscine ou les gymnases),

aux salaires des ATSEM (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) pour les classes de maternelle,

et enfin, à une part des services généraux de l’administration communale.

Revenons à Marseille. En 1999, le forfait communal était de 412 € par élève. En 2019, il a atteint 880 €. Ce montant a évolué en plusieurs phases, avec de longues périodes de stagnation et quelques augmentations marquantes étrangement liées aux élections.

On arrive en 2019, sous Jean-Claude Gaudin, alors en fin de mandat. Une délibération, votée en catimini, prévoit une augmentation massive du forfait communal pour les trois années suivantes. Il devait ainsi passer de 880 € à près de 1100 € par élève en 2022. C’est là que notre collectif a décidé d’agir en déposant un recours en janvier 2020.

Trois ans de procédure… et la victoire

Trois ans plus tard, nous avons obtenu gain de cause. Le montant du forfait communal a dû être revu à la baisse, ce qui a permis une économie de deux millions d’euros pour la dotation aux écoles privées. La nouvelle délibération adoptée par la Ville en 2022 incluait un calcul plus détaillé, et la dotation a été ajustée en conséquence.

Un point technique, mais important dans le forfait communal : le forfait communal ne doit couvrir que les dépenses directement liées aux temps d’enseignement, soit 6 heures par jour, et non les 10,5 heures d’ouverture des écoles. 

Alors pour être juste, les dépenses seront proratisées à ce temps d’enseignement.

Pour les dépenses de chauffage, par exemple, la Ville applique un prorata de 57 % correspondant aux heures de cours. 

Mais cela ne prend pas en compte les utilisations supplémentaires de l’écoel (on pense aux mercredis, vacances scolaires, etc.), selon nos calculs en reprenant jour par jour sur une année, l’intégration de ces oublis par la ville, feraient chuter cette part à 36 %. En appliquant ce ratio de 36% en lieu et place du ratio de 57% utilisé par la ville, la dotation globale ne devrait pas être de 13 millions d’euros comme actuellement mais plutôt de 10 millions d’euros.

et nous ne parlons même pas de la composante du forfait communal qui est la quote-part de l’administration générale, un fourre-tout bien compliqué à estimer et encore moins à opposé, celle de marseille est estimée à 4,8M€ en 2021, un montant estimé d’après l’étude de 2018 de Gaudin …autant vous dire le sérieux de l’affaire …

Nous avons soulevé la questions de ratio (le fameux 36% à opposer au 57%) auprès de la mairie, mais nous n’avons jamais reçu de réponse officielle. nous sommes déçus. Et depuis la révision de leur calcul présenté et voté en juin 2022, nous avons compris sur le tard que désormais plus aucun rapport ne sera présenté au conseil municipal sur le sujet : ils considères que cette formule étant adoptée, elle n’avait pas à être votée tous les ans, évitant ainsi tout recours ou tout débat si vous voulez notre avis. Le seul indicateur que nous ayons est donc l’analyse du rapport d’orientation budgétaire en début d’année, et le compte administratif une fois que l’année est passée pour nous donner une estimation de l’augmentation du forfait communal. Pour 2024, le rapport d’orientation budgétaire présenté par Joël Canicave au conseil municipal démontre une augmentation discrète de 700 000 € dans le budget 2024 (il faut lire entre les lignes le rapport qui fait plusieurs dizaines de page).

700 000 € pour une année, c’est plutôt pas mal …

Et c’est sans compter sur le financement “bonus” pour le numérique… 

Allez on vous explique …

En 2021, la ville répond pour ses écoles publiques à un appel à projet de l’État pour obtenir du financement des vidéoprojecteurs, et ensuite tableaux numériques interactifs, La ville obtient 5,7 millions d’euros pour le déploiement des écrans numériques dans les écoles publiques de Marseille. Mais, surprise : en 2024, un avenant à la convention prévoit que le reliquat de 750 000 € de ce financement, c’est-à-dire qui n’est pas dépensé, est alloué aux écoles privées sous contrat. oui .. oui … 750 000 € … Alors à ce jour, huit établissements privés ont bénéficié approximativement de 200 000 € pour s’équiper en numérique… voilà … pour ceux qui s’étonnent d’un tel financement à un investissement dans les écoles privées (lachat d’un équipement informatique est de l’investissement), sachez, que c’est le code de l’éducation nationale qui le permet : toute aide à l’investissement est effectivement interdit pour les écoles (contrairement aux collège et lycées), sauf sauf … pour ‘investissement lié à l’achat de matériel informatique qui peuvent (notez qu’il n’y a pas d’obligation), et les écrans numériques interactifs sont des équipements informatiques… voilà, voilà même Gaudin n’y avait pas pensé.

Nouvel opus des Ogec : Financement & mixité

Le financement des écoles privées en France et les enjeux autour de la mixité sociale, notamment après les récentes déclarations de Philippe Delorme, secrétaire général de l’enseignement catholique.

Commençons par un rappel essentiel : en France, les écoles privées sous contrat bénéficient d’un financement public. Ce financement couvre principalement les salaires des enseignants, et finalement toutes dépenses liées au temps des apprentissages (fournitures scolaires, chauffage, entretien …). Ce modèle a des effets notables : environ 2 millions d’élèves sont inscrits dans des établissements privés sous contrat, représentant une alternative subventionnée par l’État à l’enseignement public. à Marseille, selons les données publiées par l’éducation nationales, en octobre 2023, 74 933 élèves étaients scolarisés dans les écoles publiques, 14 106 élèves dans les écoles privées soit près 16% des enfants de moins de 11 ans sont scolarisés dans une école privée.


À la rentrée, Philippe Delorme, le patron donc des écoles privées catholiques, a déclaré vouloir doubler le nombre d’élèves boursiers dans les établissements catholiques pour promouvoir la mixité sociale. Cela pourrait paraître positif, mais attention : cette promesse est bien entendu conditionnée. Philippe Delorme souligne que la mise en œuvre d’une réelle mixité sociale dépend d’aides publiques supplémentaires, notamment pour financer la restauration scolaire des élèves boursiers. ah … nous y voilà … le pot aux roses … Autrement dit, il sollicite davantage de subventions pour compenser une dimension sociale qui fait pourtant partie des missions de l’école publique.

Cette demande est-elle légitime ? Pour certains, cela pourrait sembler être une nouvelle demande de soutien financier de la part des écoles privées. mais à y regarder de plus près, le risque est que cette mesure serve de prétexte pour obtenir davantage d’aides sans véritablement garantir une mixité sociale inclusive, notamment si les élèves boursiers sont sélectionnés sur des critères de réussite scolaire, ce qui est souvent le cas dans les établissements privés, “on veut bien accueillir tout le monde mais pas n’importe qui …” 

Dans ce contexte, la question se pose : en cherchant ces nouvelles aides, l’enseignement privé sous contrat ne risque-t-il pas d’accentuer les inégalités avec le secteur public ? Alors que les écoles publiques peinent déjà à garantir un financement suffisant pour répondre à des enjeux variés – personnel, matériel, restauration scolaire, les aesh, les animateurs, … – l’extension des subventions vers le privé va encore accentuer le sentiment d’injustice ressenti par les acteurs de l’école publique qui bataillent dur au quotidien pour défendre ce service public qui doit par définition être égal, pour toutes et tous, et de qualité, cela va sans dire mais ne va pas sans moyens doit-on le rappeler.


Alors, comment le financement des écoles privées pourrait-il évoluer ? Si la mixité sociale est véritablement un objectif pour l’enseignement catholique, peut-on envisager un modèle où il devient acteur à part entière de l’intégration sociale sans toujours demander plus de fonds publics. Bah non. Alors tout simplement, disons non, non, non, trois fois parait que c’est à la mode, nous n’avons pas besoin de l’école privée, donnons les moyens aux écoles publiques, notre seule revendication devrait être l’abrogation de La loi Debré, cette loi qui fixe le financement des écoles privées sous contrat.

Marseille , 2024. L’école Bellevue,…

Marseille , 2024. L’école Bellevue, dans un quartier parmi les plus pauvres d’Europe, doit être rénovée. Solution proposée ? Déplacer une partie des élèves dans l’école vétuste désaffectée de Ruffi (1,5 km), et laisser les autres avec les travaux. Durée des travaux : 4 ans.

Publié dans : Non classé

L’école Bellevue et Cite Jacques Chirac : entre rénovation scolaire et tri social

L’école Bellevue, située dans un quartier parmi les plus pauvres d’Europe, doit être rénovée. Solution proposée ? Déplacer une partie des élèves dans l’école vétuste de Ruffi (1,5 km), et laisser l’autre moitié dans des conditions dégradées. Durée : 4 ans.

Une alternative existe pourtant : utiliser les locaux vides de la Cité internationale Jacques Chirac, située à 650 m, un établissement élitiste financé par de l’argent public, mais réservé à 80% à des élèves hors secteur.

Cette « vitrine » accentue la précarité des écoles environnantes en y prélevant les meilleurs élèves, aggravant l’homogénéité sociale et scolaire des autres établissements.

Pourquoi refuser cette solution ? Car cela retarderait le remplissage de cette vitrine d’excellence. Une décision idéologique qui priorise l’élitisme sur les besoins réels des habitants.

Les familles de Bellevue incarnent un réel social que l’on veut ignorer. En dénonçant cette injustice, elles révèlent une politique de classe déguisée en méritocratie.

Mettons en lumière leurs luttes et leurs besoins !